• L'oiseau-tonnerre  est une créature légendaire à la forme d'oiseau, commune aux religions de plusieurs populations amérindiennes d'Amérique du Nord. C'est un concept populaire dans l'art amérindien de la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord, qui apparaît souvent sur les totems. Il est aussi considéré comme une créature de la cryptozoologie, issue de rapports d'observations de personnes qui décrivent avoir vu des oiseaux gigantesques dans le ciel américain.

    Les croyances relatives à l'oiseau-tonnerre sont différentes selon les tribus indiennes dont elles proviennent. Les plus anciens rapports proviennent des Indiens sous la forme de sculptures ou des pictographes représentant cet oiseau avec les ailes tendues et des éclairs. Le canyon du Dragon noir en Utah abrite un oiseau peint sur une paroi de grotte par des indiens Fremont, daté entre 900 et 1100. Les pigments brun-foncé décrivent un volatile de 7 pieds de large de l'extrémité d'une aile à l'autre. Il a une queue, ses ailes sont semblables à celles d'une chauve-souris et il porte une crête sur la tête. Les légendes indiennes désignent des zones particulières comme le mont Edgecumbe en Alaska, Tomstone en Arizona ou le conté de Blount dans le Tennessee. L'oiseau-tonnerre se nourrit de baleines et du serpent à deux têtes.

    Un conte amérindien rapporte qu'autrefois, il y avait un faucon très puissant mais bon avec ceux qui l'approchaient. Les créatures du tonnerre décidèrent alors de lui donner le moyen de les appeler s'il en avait le besoin ou l'envie. Elles lui expliquèrent le rituel (tracer un cercle, apporter des offrandes, inviter des animaux, remercier le Grand Esprit) et le chant nécessaires. Le faucon fit un jour appel à elles en respectant le rituel et il devint encore plus puissant. Tellement qu'il fut de plus en plus orgueilleux, tant qu'un jour il invita tous les animaux à le voir invoquer les créatures du tonnerre. Il ne respecta rien du rituel mis à part le chant. Les créatures vinrent quand même mais avant que le rituel ne s'achève, le Grand Esprit enleva le grand faucon et le punit. Au lieu de se servir des pouvoirs des créatures du tonnerre, il devint leur serviteur. Toujours à les suivre là où elles vont, il apparaît à certains comme une formation nuageuse, parfois comme une langue de feu et seulement à ceux qui ont une très bonne vue, il tel qu'il est, comme l'« oiseau-tonnerre ». Ce châtiment durera tant que le faucon n'aura pas appris le plaisir de rester à sa place dans l'univers .

    Selon des croyances amérindiennes, les oiseaux-tonnerres auraient disparu peu avant l'arrivée des Européens en Amérique. Pourtant, de nombreuses observations d'oiseaux-tonnerre ont été signalées au XIXe et XXe siècles à travers l'Amérique du Nord. Gardien de l'arbre de la connaissance, sa disparition coïnciderait avec la généralisation de la culture sur brûlis autour de l'an 1000 de notre ère, supplantant la culture millénaire de la terra preta lors des premiers contacts entre les cultures amérindiennes et celle des vikings .

     

    Selon les témoignages, ces oiseaux seraient relativement intelligents, solitaires et dotés d'une grande force. Ils auraient peut-être été observés grâce à des phénomènes environnementaux ou par des personnes inexpérimentées, mais il reste des témoignages de pilotes d'avions qui disent avoir croisé la route de ces créatures, des photos et des vidéos encore inexpliqués.

     

    L'oiseau-tonnerre

    L'oiseau-tonnerre

     


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